Voilà les dernières nouvelles de l’association Sruti avec le compte-rendu de Delphine Marion, responsable du programme santé, qui s’est rendue à Lucknow du 15 au 23 octobre.

Je vous souhaite une bonne lecture !

Toute l’équipe de Sruti vous remercie pour votre fidèle soutien et vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année ainsi qu’une très belle année 2015, pleine de bonheur et de solidarité !

Alexandrine Lambotte-Saligari,
Présidente de l’association Sruti.

COMPTE-RENDU MISSION du 15 au 23 Octobre 2014

1- L’école Sruti

La saison des pluies a été particulièrement difficile cette année et n’a pas épargné le bidonville. Beaucoup de maisons et cahutes se sont écroulées et en particulier l’école. Les cours ont été interrompus pendant quelque temps et ont repris tout juste 1 semaine avant mon arrivée.

L’école a été reconstruite au même endroit par le propriétaire mais avec des briques cette fois-ci ! Même si le toit n’est pas encore consolidé, l’unique pièce est confortable, aérée, ventilée et lumineuse. Suffisamment grande pour accueillir les 2 classes, elle est plus agréable pour le travail des enfants et celui des enseignants. Le matériel de l’école est encore éparpillé et il est difficile de tout ramener car l’endroit n’est pas encore bien sécurisé par manque de porte ! Alors avant de commencer une activité, on part à la quête de ciseaux, de colle…

Pendant mon séjour, 40 enfants (26 petits et 14 grands) sont venus en classe.

Kamini, la jeune institutrice, continue tous les matins à faire un cours de gymnastique aux enfants avant de commencer les récitations.

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Ensemble, nous avons organisé 2 animations : création de fleurs en papier et dessins libres collectifs qui seront accrochés dans la classe.

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Avec les grands, nous avons refait des guirlandes de cartes postales à suspendre dans la classe pour remplacer les anciennes, bien abîmées par la pluie.

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Comme d’habitude, la matinée de la semaine consacrée aux jeux de société, est un moment de joie et d’éveil général. La pièce étant désormais plus grande, il va être possible de rajouter plus de jeux. Les enfants pourront ainsi plus facilement changer et être moins agglutinés sur le même.

Ce jour là, le repas fut copieux (riz+tomates+pommes de terre+œufs) et servi à volonté. Il est indéniable que ces enfants ont faim et qu’il est important de continuer à leur proposer un petit déjeuner tous les jours et un repas par semaine (pour des raisons financières, il n’est pas possible actuellement de leur proposer plus).

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Cette année, on a tenté un atelier danse avec les filles… Mais ce ne fut pas une réussite ! Elles m’ont promis une chorégraphie pour mon prochain séjour, j’ai hâte de voir le résultat !

2- La City Public School

En raison de la période de la fête de Diwali, je n’ai pas pu aller rencontrer la directrice de l’école privée CPS, mais la majorité des enfants parrainés sont venus aux cours de soutien scolaire de l’après-midi. Geeshan, le professeur d’anglais en quarantaine en raison d’une varicelle, n’a pas pu assurer ses cours mais Shakeel l’a remplacé.

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Les enfants parrainés ont tous de bons résultats scolaires. Et ils sont tous ravis d’aller à l’école.

3- L’éducation à la santé

Faute de temps et de période de fêtes, je n’ai pas pu organiser de séance d’éducation à la santé avec les femmes. Mais nous avons quand même rencontré quelques familles en faisant le tour du bidonville. J’ai ainsi pu constater les dégâts dûs à la mousson et apercevoir l’état de fatigue des mères. Elles m’ont expliqué qu’elles restaient dans ce lieu avec leurs enfants, malgré les conditions difficiles, en raison de l’existence de l’école qui est une vraie chance pour leurs enfants.

Sur les 3 femmes enceintes rencontrées, toutes font suivre leur grossesse à l’hôpital, prennent des vitamines et disent vouloir accoucher à l’hôpital. Les autres femmes rencontrées souffrent de problèmes gynécologiques. Tous les nourrissons vus étaient en bonne santé. Un seul enfant, âgé de 2 ans était en mauvais état général. La mère l’a emmené chez un médecin. Atteint d’une hépatite, il retrouve petit-à-petit l’appétit.

Je suis aussi allée visiter le nouvel hôpital privé où les femmes pouvaient venir consulter gratuitement au moment de son ouverture. L’endroit est propre. Il y a un bloc opératoire correct. Le directeur de la structure serait d’accord pour organiser des consultations de spécialistes dans le bidonville, sous condition du versement d’une indemnité pour les praticiens qui se déplaceraient. Une réflexion est à mener au sein de l’association Sruti pour savoir s’il serait possible de mettre en place des bilans de santé pour les enfants fréquentant l’école (vue, audition, vaccinations…) et des consultations en gynécologie pour les femmes.

Shashi a mené l’enquête sur la santé auprès de toutes les femmes qui ont un enfant fréquentant l’école Sruti. L’analyse des questionnaires nous permettra de mieux connaître l’état de santé des familles du bidonville ainsi que leurs attentes vis-à-vis de l’association. Nous vous tiendrions, bien sûr, au courant des résultats.

4- Autres informations

Quelques femmes du bidonville fabriquent des objets (plats, mobiles à suspendre…) uniquement à partir de matériaux de récupération. J’en ai ramené quelques uns pour essayer de les vendre en France. Cela pourrait être un nouveau projet à développer pour que ces femmes puissent avoir une activité génératrice de revenus, permettant ainsi d’améliorer leurs conditions de vie.

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De plus, nous allons essayer de mettre en place un projet en partenariat avec l’association nationale »All India Women’s Conference » (www.aiwc.org.in) dont Kuljit KAUR est la vice-présidente. Ce projet aurait comme objectif d’essayer de prévenir les violences conjugales, ainsi qu’améliorer les conditions de vie des femmes par des programmes d’autonomisation des femmes (alphabétisation, activité génératrice de revenu, formations …). Une rencontre est déjà prévue au siège de l’association AIWC à Delhi en février prochain lors du prochain déplacement des membres de l’association Sruti.

Delphine Marion,
Responsable santé pour l’association Sruti.